Présentation de la société

À la suite du colloque international sur « Les saint-simoniens et l’Orient », organisé par Magali Morsy, les 25-27 juin 1987 à Sénanque, une association loi de 1901 a été créée sous le nom de « Société des amis d’Ismaÿl Urbain » le 3 décembre de la même année 1987. Sa finalité était de « recenser les sources documentaires ainsi que les études en cours et en projet sur Ismaÿl Urbain, coordonner les recherches, organiser des rencontres, diffuser toute forme d’information sur la vie et l’œuvre d’Ismaÿl Urbain ainsi que sur les travaux s’y rapportant, encourager et entreprendre elle-même éventuellement, la publication de ses œuvres et de toute recherche le concernant » (Lettre n° 1).

Au cours des dix premières années, les fondateurs ont relancé des recherches tombées en panne après les travaux pionniers de Marcel Émerit, Charles-Robert Ageron et Annie Rey-Goldzeiger. Ils sont parvenus à faire largement connaître Ismaÿl Urbain, cet inspirateur méconnu de la tendance dite « arabophile » et par la suite « libérale » dans le champ de la politique algérienne française non seulement par ceux qui s’intéressent à la conquête de l’Algérie et à l’évolution des doctrines coloniales depuis la monarchie de Juillet jusqu’aux débuts de la Troisième République, mais aussi par ceux qui sont désireux d’approfondir l’histoire du saint-simonisme et de son apport au mouvement des idées jusqu’à nos jours.

Dans un second temps, la Société a pris un nouvel essor à travers la dénomination plus englobante de « Société des amis d’Ismaÿl Urbain et d'études saint-simoniennes », adoptée à l’assemblée générale de janvier 1998. Le travail sur Urbain — qui demeurait central — a profité du mouvement général des recherches saint-simoniennes et, réciproquement, contribué à leur renouvellement : Urbain ayant vécu toute sa vie en compagnonnage étroit avec ses amis saint-simoniens, s’est nourri de leurs idées tout en prenant une place importante dans leurs débats non seulement sur la politique algérienne, mais également sur l’Orient et l’Islam.

Une troisième étape a donné à la Société son visage actuel. À la suite de son assemblée générale de janvier 2006, par volonté d’élargir encore le champ de ses objectifs, elle est devenue la « Société des études saint-simoniennes ». C’est sous cette identité qu’elle a contribué à l’exposition présentée à l’Arsenal dès l’automne suivant sous le titre « Le siècle des saint-simoniens, du Nouveau christianisme au canal de Suez ». La figure singulière d’Urbain prend tout son sens entourée de tous les membres de la « Famille saint-simonienne ». Le succès de cet événement nous a confirmés dans nos ambitions :

  • continuer à travailler sur Urbain et les thématiques qui lui sont liées (histoire coloniale de l’Algérie, relations entre la France et le Proche-Orient…),
  • aider à (re)lire Saint-Simon lui-même, mais aussi les saint-simoniens, en produisant des rééditions à la fois attractives et à usage de réflexion,
  • procurer des instruments d’étude librement accessibles en ligne sur un site dédié (numérisations certifiées, chronologie, dictionnaire biographique, bibliographie).

Avec la publication des Œuvres complètes de Saint-Simon aux Presses universitaires de France en 2012, la parution en 2016 chez Riveneuve des actes du bicentenaire d’Urbain, le lancement en 2018 sur la plate-forme Huma-Num du site « Saint-Simonisme – Bibliothèque saint-simonienne » (https ://saint-simonisme.huma-num.fr), et, en 2019, les deux volumes chez Geuthner d’une nouvelle biographie d’Urbain, on peut considérer que la réalisation est bien engagée.

Sociétaires

L‘association rassemble autour de descendants, non seulement des universitaires et des chercheurs professionnels ou amateurs, mais aussi, quel qu’en soit le motif, des personnes d’horizons professionnels et culturels variés, français ou étrangers, qui partagent une curiosité particulière pour Saint-Simon et pour les saint-simoniens.

Au fil des ans, le nombre des adhésions a triplé, passant d’une vingtaine lors de la fondation à l’étiage d’une soixantaine au cours des années 2010.

La disparition le 29 avril 2018 de notre président d’honneur et fondateur, Michel Levallois, fait suite à celle de membres dont nous avons également à cœur de porter le souvenir : Robert Cornevin, Magaly Morsy, Anouar Louca, Anne Levallois, Bärbel Plötner Le Lay, Charles-Robert Ageron, Noémie Spinga, Michel Burnier, Pierre Protat, Fanny Colonna, Michel Démarcq, Jean Guénel et André Nouschi. Nous avons déploré en 2019 les décès d’Annie Rey-Goldzeiguer et Jean-Louis Allain-Launay.

Organigramme de la Société

Conseil d’administration

  • Yvan Chauviré
  • Juliette Grange
  • Dominique Iogna-Prat
  • Roland Laffitte
  • Hervé Le Bret
  • Pierre Musso
  • Philippe Régnier

Bureau

Président : Philippe Régnier,
Secrétaire général : Roland Laffitte,
Secrétaire adjoint : Yvan Chauviré,
Trésorier : Hervé Le Bret

Pour accéder au conseil d’administration de janvier 1989, cliquez sur ce lien

Adhésion

35 €. ; étudiant : 10 €.

La cotisation vaut abonnement à La lettre des études saint-simoniennes.

Aucun parrainage n’est demandé.

Pour être le/la bienvenu(e), il suffit de rédiger sur papier libre une brève demande d’adhésion, d’établir à l’ordre de la Société un chèque du montant de la cotisation, et de poster le tout sous une enveloppe à l’adresse suivante : Société des études saint-simoniennes — Bibliothèque de l’Arsenal, 1 rue de Sully, 75004 Paris.

Les rendez-vous de 2020-2021

Ordinairement, la vie de l’association s’organise autour d’un séminaire public qui se tient le vendredi à l’Arsenal, de 16 h à 17 h 30, selon une périodicité à peu près mensuelle. L’année est scandée par deux événements : l’assemblée générale annuelle, suivie d’une conférence (en mars) ; et une sortie collective (à l’automne).

Depuis plus d’un an, du fait des paralysies des transports liées aux grèves contre la réforme des retraites, puis, plus encore, en raison des mesures de restriction de la vie sociale nécessitées par la crise sanitaire, il a fallu renoncer à organiser réunions et sorties. Nous nous efforçons d’y suppléer par l’envoi de lettres circulaires et de lectures thématiques. Une formule de téléréunions sera proposée à partir de la fin de l’année 2020.

Renseignements par courriel sur demande via l’onglet Contact